Pour la petite histoire, la technologie de reconnaissance vocale a été développée par IBM dans les années 60, mais c’est Apple qui a introduit le premier un assistant virtuel à reconnaissance vocale sur un smartphone. Depuis 2011, Apple équipe tous ses iPhone de son assistant vocal, Siri. Sur Android, l’Assistant Google est disponible en France depuis l’été 2017. En 2015, aux Etats-Unis, Amazon lance son enceinte connectée Amazon Echo, avec le service vocal Alexa.

Le nombre de requêtes formulées aux assistants vocaux est impressionnant. On estime que 2 milliards de demandes par semaine sont gérées par Siri et aux Etats-Unis, la moitié des recherches sur Google sont faites à la voix.

L’engouement des utilisateurs pousse les marques à créer leur propre assistant vocal à l’instar de Samsung, qui propose déjà Bixby outre-atlantique, Orange qui proposera prochainement Djingo en France et Microsoft qui intègre Cortana sur certaines applications Windows.

Les enseignes peuvent également développer des compétences liées à leurs offres et services sans que les utilisateurs aient besoin d’installer une application supplémentaire. Par exemple OUI.sncf permet de connaître les horaires d’un train et bientôt d’acheter un billet à la voix, les médias ELLE ou l'Équipe proposent de participer à des quiz, d’écouter l’horoscope ou des informations sportives et Boulanger permet de prendre rendez-vous via l’Assistant Google pour être contacté par un conseiller.

Alexa et l'Assistant Google sont tous deux capables d’effectuer des tâches dites basiques comme jouer une chanson, chercher une information sur un moteur de recherche, lire un agenda… Mais en fonction de la maturité de leur intelligence artificielle, de leur capacité à nous comprendre, à interpréter nos demandes et surtout de leur compatibilité avec des applications ou des objets connectés, les assistants vocaux n’ont pas tous les mêmes compétences.

Pour bien choisir votre assistant vocal, la compatibilité avec vos services et vos appareils favoris est le critère le plus important. Prenons l’exemple du streaming musical. Alexa et l’Assistant Google sont tous deux compatibles avec les plateformes de streaming Spotify ou Deezer. Depuis l’un de ces assistants, il vous sera possible de demander :

« Alexa, joue Coldplay » « Ok Google, joue du rock »

En revanche, si vous êtes abonnés à un service comme Amazon Music, Google Play Music ou Apple Music, la compatibilité sur tous les assistants vocaux n’est pas assurée en raison des exclusivités.

Pour vos objets connectés, c’est tout aussi important. Sans compatibilité, impossible de piloter vos appareils à la voix.

Autre critère de choix, les compétences. Nous l’abordions plus haut, les marques et enseignes peuvent développer des Skills (pour Alexa) ou Actions (pour Google) afin de décupler les capacités des assistants vocaux. Il est donc possible que l’un ou l’autre disposent de plus ou moins de compétences.

En terme de sécurité et de protection des données, les deux assistants sont se “réveillent” dès qu’ils entendent leur mot-clé respectif. Ce n’est que lorsque vous vous adressez directement à votre assistant qu’il enregistre dans le Cloud votre demande pour pouvoir fournir la réponse la plus pertinente possible et améliorer l’expérience utilisateur. Amazon et Google laissent la possibilité à leurs utilisateurs d'effacer leurs données depuis leur application mobile respective.

Pour le moment, Siri, l’assistant d’Apple est moins développé en terme de compatibilité et de compétences, ne fonctionnant qu’avec les services et appareils connectés Apple.